Depuis 1818, sur les 259 malles-poste qui circulent alors sur les routes dites de « première section », la grande majorité compte déjà dix à vingt
ans d'âge. N'étant plus adaptées ni à la diversité du trafic, ni aux qualités d'un véhicule rapide, l'Administration des postes fait donc construire un
nouveau type de véhicule, fortement inspiré des malles-poste anglaises.
Antoine Conte, alors Directeur général des Postes, l'essaie sur la route de Marseille, puis l'adopte en Juin 1838.
Proposée en deux versions : « berline » à 4 places ou « coupé » à 3, elle est équipée d'un compartiment spacieux pour les voyageurs, d'un vaste
coffre pour les lettres, d'un siège pour le postillon, et surtout, d'un cabriolet arrière protégé par une capote, pour le courrier..
L'amélioration des chaussées à laquelle s'ajoutent les progrès réalisés par ces malles-poste feront raccourcir les délais d'acheminement :
alors qu'il fallait 86 heures pour se rendre de Paris à Bordeaux, en 1814, il n'en faudra plus
que 37 en 1840… et la vitesse passe ainsi de 6 à 14 Km/h … ce qui permet, par contre coup, de reculer à Paris l'heure de la dernière levée
des boîtes.
D’après le communiqué de presse de Phil@Poste