Avec deux tiers des emplois nationaux dans le domaine de la construction navale civile et militaire, l'estuaire de la Loire s'impose comme le premier pôle national du secteur (paquebots de croisière aux Chantiers de l'Atlantique, navires à grande vitesse chez Alstom Leroux Naval, et systèmes de propulsion classique ou nucléaire de la Marine nationale à la DCN Indret). L'estuaire est aussi au centre de la plus grande région européenne de construction de bateaux de plaisance (Bénéteau-Jeanneau), des équipementiers et des spécialistes de la radionavigation.

Enfin, Nantes-Cheviré-Saint-Nazaire est le premier port à bois français et le quatrième en Europe, tant par la diversité des professionnels qui y sont réunis (importateurs, négociants, manutentionnaires spécialisés, prestataires de service...) que par l'étendue (400 hectares) de ses infrastructures industrielles (unités de sciage et de séchage, parcs à bois...). ; aussi l'agglomération nantaise est-elle devenue un lieu stratégique de l'industrie du bois, au cœur d'une région où 25.000 emplois sont liés à cette filière (plus de 30 % des emplois français dans les secteurs des panneaux, du placage et de la charpente-menuiserie, et 20 % des emplois du meuble).

Nantes-Atlantique est l'un des principaux pôles de la mécanique en France. Pilier du tissu économique local, ce secteur regroupant 18.500 emplois dans l'ensemble des filières (fonderie, travail des métaux, mécanique de précision, mécanique générale…) regroupe à la fois des grands donneurs d'ordres, des sous-traitants spécialisés, et un enseignement supérieur et des structures de recherche.

Les usines Aérospatiale-Matra de Nantes-Saint-Nazaire font de la métropole nantaise le second pôle national de l'industrie aéronautique. C'est ici que sont fabriqués, pour l'essentiel, les les caissons centraux des 7 modèles d'Airbus et les voilures de l'ATR, avion de transport européen. Localement, l'aéronautique compte plus de 4.400 salariés, mais plus largement fait travailler environ 15 000 personnes chez les sous-traitants installés en Pays de la Loire ou en Bretagne.

C'est dans la métropole nantaise qu'est née, au XIX^e siècle, une partie de l'industrie agroalimentaire moderne, avec Nicolas Appert inventeur du principe de la conserve, puis avec Louis Lefevre-Utile dont l'entreprise a révolutionné la biscuiterie, et Nantes-Atlantique s'impose encore aujourd'hui comme un des premiers pôles français dans le secteur des industries agroalimentaires (11.500 emplois et plus de 1.330 établissements) : biscuiterie, conserverie, fabrication et conditionnement de plats cuisinés, et, plus généralement, production et transformation de tous les produits agricoles, en particulier dans quatre grandes filières : l'horticulture (avec une production de 50 millions de brins de muguet en mai, les maraîchers de la métropole nantaise assurent 80 % de la production nationale), l'aquaculture (l'Ouest atlantique est la première région française de production ostréicole et mytilicole et produit les deux tiers des poissons et coquillages commercialisés en France), l'élevage (Nantes-Atlantique est la porte d'une région agricole assurant 40 % de la production nationale de lait et de viande) et la production viticole (le muscadet est un des produits phares de la métropole nantaise avec une production annuelle de 800.000 hectolitres, mais la région produit également du gros-plant, du pineau, et des gamay).

La région nantaise regroupe également un grand nombre de micro-entreprises dans le domaine des prestations intellectuelles techniques (architecture, ingénierie, contrôle, bureaux d'études, publicité et études de marché, communication, marketing…).

Le secteur tertiaire représente aujourd'hui plus de 70 % des emplois sur Nantes-Atlantique, agglomération qui est le siège de nombreuses administrations centrales et établissements nationaux (services du Ministère des Affaires Étrangères, du Ministère de la Justice, de l'INSEE, de La Poste). Nantes est aujourd'hui la troisième place financière de France, après Paris et Lyon, et le secteur de la banque, de la finance et des assurances représente près de 70.000 emplois dans le Grand Ouest..

Outre ses filières industrielles traditionnelles, la métropole nantaise a su développer de nouveaux secteurs : elle est aujourd'hui au deuxième rang national des régions françaises pour la plasturgie. Nantes s'illustre également dans les filières en pleine expansion de l'électronique et de la téléphonie, secteurs représentant aujourd'hui plus de 10.000 emplois directs (systèmes de navigation et de radio-positionnement, production de circuits intégrés destinés aux secteurs de l'espace ou de l'armement, commutateurs de transmissions de données, centres d'appels téléphoniques), et dans le domaine de la santé : elle dispose d'équipes spécialisées dans les transplantations d'organes (transplantation cardiaque et cardio-pulmonaire) et est devenue le premier centre de greffe du rein en France. Le centre hospitalier universitaire de Nantes est également actif dans les domaines de la recherche en thérapie génique et des traitements anticancéreux.

La cathédrale Saint-Pierre
Un premier édifice fut consacré par l'évêque Félix au VI^e siècle. Détruite par les invasions normandes des IX^e et X^e siècles, la cathédrale, rebâtie au milieu du XI^e siècle, ne fut achevée qu'un siècle plus tard. De cet édifice roman ne subsiste que la crypte, qui abrite le trésor sous le chœur. En effet, en 1434, la première pierre d'une nouvelle cathédrale fut posée par le duc Jean V et l'évêque Jean de Malestroit. Les architectes étaient Guillaume de Dommartin, qui donna le dessin de la façade, et Mathelin Rodier qui dirigea le chantier pendant 40 ans. La façade fut achevée à la fin du XV^e siècle ; les tours furent érigées en 1508. Les sculpteurs Jean et Guillaume André pour les voussures (histoires des saints Pierre et Paul) et Yvonnet pour les statues des portails décorèrent la façade.

Mutilée par les bombardements de 1943 et un incendie en 1972, la cathédrale a été restaurée. On peut notamment y admirer le tombeau de François II, duc de Bretagne (mort en 1488) et de Marguerite de Foix, sculpté de 1502 à 1507 par Michel Colombe sur des plans d'ensemble de Jean Perréal.

Le château des ducs de Bretagne Sa construction remonte au début du XIII^e et porte le nom de château de la Tour Neuve, fondations encore visibles, avec celle de la Tour du Vieux Donjon forteresse consolidée en 1365. En 1466, François II de Bretagne face aux menaces contre l'indépendance du duché de Bretagne, décide d'élever quatre tours.

Commencée en 1466 sous le règne de François II, duc de Bretagne, sur des plans de Mathelin Rodier, la construction du château s'est poursuivie à partir de 1491 sous les ordres de sa fille Anne. Ce château vit s'y dérouler en 1499 le mariage d'Anne avec le roi de France Louis XII. En août 1532, François I^er, usufructuaire du duché, y donna l'édit prononçant, sur requête des états assemblés à Vannes, l'union perpétuelle des pays et duché de Bretagne avec le royaume de France.

La place Royale, établie en 1790 à l'emplacement des anciennes fortifications, fut dessinée par Mathurin Crucyl, architecte de la ville (également architecte du Théâtre et de la Bourse, de 1790 à 1808),

La basilique Saint-Nicolas, édifiée en 1843 par Jean-Baptiste Lassus dans le style néo-gothique.

Le Théâtre Édifié entre 1784 et 1788 par l'architecte Mathurin Crucy à l'instigation de l'homme d'affaires Jean-Joseph Louis Graslin (1727-1790), ce théâtre, conçu sur le modèle antique du nombre d'Or, est un des plus beaux exemples du vaste projet d'aménagement urbain entrepris à la fin du XVIII^e siècle.

Le passage Pommeraye Réalisé entre 1840 et 1843 pour le promoteur Louis Pommeraye par les architectes Jean-Baptiste Buron et Hippolyte Durand-Gasselin, le passage Pommeraye (134 m sur trois niveaux), célébré par l'écrivain André Pieyre de Mandiargues dans son Musée noir et par le cinéaste Jacques Demy (Lola, Une Chambre en ville), est un des plus beaux exemples des grands passages commerciaux réalisés sous la monarchie de Juillet. Il est décoré de statues d'adolescents, génies emblématiques de l'Industrie, du Commerce, de l'Agriculture, de la Marine, etc., dues au sculpteur Jean Debay.

Le Museum d'Histoire naturelle : ses bâtiments de style néo-classique construits entre 1821 et 1825 par Gengembre (coupole métallique), et étendus en 1868 par Bourgerel, abritent de superbes collections paléontologiques, zoologiques et minéralogiques. Musée Dobrée (architecte Viollet-le-Duc, 1862) et musée archéologique.

Le Musée des Beaux-Arts Une des grandes réussites de l'architecture muséographique du XIX^e siècle, le musée des Beaux-Arts fut l'un des quinze musées créés en province par l'arrêté consulaire de l'an IX (1^er septembre 1800). Il présente une collection extrêmement riche, véritable histoire de la peinture occidentale du XIII^e siècle à nos jours : les collections anciennes se composent de prestigieux ensembles italiens (Bernardo Daddi, Sano di Pietro, Cosmè Tura, il Bergognone, Andrea Solario, Pérugin, Tintoret…), flamands (Bruegel de Velours) et français (c'est un des rares musées en Europe à pouvoir présenter trois œuvres de Georges de La Tour, dont le célèbre Reniement de saint Pierre). Les collections de peinture française du XVII^e au XX^e siècle sont d'une richesse exceptionnelle (Simon Vouet, Laurent La Hyre, Philippe de Champaigne, Watteau, Lancret, Greuze, Gros, Vernet, etc.) avec entres autres le Portrait de Madame de Senonnes par Ingres et le chef-d'œuvre de Courbet, les Cribleuses de blé; dans les collections d'art moderne et contemporain sont représentés tous les grands mouvements artistiques du XX^e siècle, de l'impressionnisme aux abstractions des années 1950, des avant-gardes des années 1960 aux expressions les plus actuelles (œuvres de Monet, Sisley, Émile Bernard, Maurice Denis, Dufy, Signac, Kandinsky, Ernst, Picasso, Manessier, Fernand Léger, Hélion, Soulages, Tinguely, …).