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Quimper
Histoire
Arts


Préfecture du Finistère, au confluent (kemper) du Steïr et de l'Odet; 67.127 habitants [1999] (Quimpérois).

Centre commercial et industriel: constructions mécaniques (cycles) et agricoles; broderies; plastiques; faïenceries d'un bleu spécial à motifs locaux; papeterie; meubles; conserveries, laiterie, biscuiteries, confiserie. Tourisme.


Histoire

Les premiers habitants du site de Quimper furent les Corisopites, tribu gauloise qui fonda Civitas Corisopitum, laquelle devint à l'époque romaine Civitas Aquilonia («ville des aigles»), après que les Romains eurent établi leurs troupes sur le mont Frugy afin de surveiller l'estuaire de la rivière Odet. Carrefour de voies romaines et important centre de poteries, la ville prit plus tard le nom de Locmaria. Ravagée par les invasions normandes, la cité se déplaça à la conjonction de l'Odet et du Steïr, lorsque les Bretons fondèrent Kemper («confluent», en breton). L'histoire et légende sont étroitement mêlées dans le récit de cette nouvelle fondation (vers 500), puisqu'on l'attribue au roi Gradlon, après qu'il eut fui la ville d'Ys engloutie. C'est également ce roi qui, ayant rencontré sur les pentes du Ménez Hom un ermite du nom de Corentin, lui aurait offert l'évêché de Kemper, dont il fit la capitale de la Cornouaille. Vénéré comme un saint, Corentin devint le patron de la ville.


En 1066, l'ancien royaume de Cornouaille devenu comté fut réuni par un mariage au duché de Bretagne. Au XIIIe siècle, la ville s'entoura de remparts. Cette période de croissance, qui vit le début de la construction de la cathédrale Saint-Corentin, fut interrompue par la guerre de Succession de Bretagne entre Charles de Blois et Jean de Montfort. La ville fut pillée par les troupes de Charles de Blois en 1344.


Au cours des guerres de Religion, Quimper prit parti pour la Ligue. La ville, partagée entre les fidèles du gouverneur de Bretagne, le duc de Mercœur, et ceux du roi de France Henri IV, dut se rendre en 1594 au représentant de la Couronne, le maréchal d'Aumont, qui, placé au sommet du mont Frugy, bombardait la ville.


Avec l'essor de la Contre-Réforme catholique, au XVIIe siècle, plusieurs couvents furent édifiés, dont le couvent des Ursulines et le couvent des Cordelières.


Au cours de la Révolution, la ville devient le chef-lieu du département du Finistère; débaptisée, elle prend pour nom Montagne-sur-Odet. Tandis que la cathédrale est dévastée, un plateau est aménagé au pied du mont Frugy pour célébrer le culte de la déesse Raison.


Au XIXe siècle, Quimper connut une intense période de développement commercial et industriel grâce à la mise en service du chemin de fer (1863), la création de la Chambre de commerce, favorisant l'essor des faïenceries, des usines de conserves alimentaires et des crêpes dentelles.


Sous l'occupation allemande, pendant la Seconde Guerre mondiale, la ville participa activement à la Résistance. C'est le 8 août 1944 que la ville fut libérée, après que les Allemands eurent incendié la préfecture.


Arts

La cathédrale Saint-Corentin fut édifiée sur un ancien sanctuaire roman, l'église Notre-Dame (XIe s.). Elle est une des trois plus anciennes cathédrales gothiques de Bretagne, avec celles de Saint-Pol-de-Léon et de Tréguier. Sa construction, décidée en 1239 par l'évêque Rainaud, avança d'abord relativement vite mais les travaux furent bientôt ralentis par des difficultés techniques et financières : le chœur, consacré en 1287, ne fut achevé vers 1300, mais ne fut complètement voûté qu'en 1410. La première pierre de la façade fut posée en 1424, mais le chantier devait durer vingt-huit ans (portail Sainte-Catherine); les voûtes de la nef ne furent complètement posées qu'entre 1486 et 1493. Enfin, ce n'est qu'en 1854 que les flèches furent dressées.


Fondé à la suite du leg consenti à sa ville natale par le comte Jean-Marie de Silguy, le musée des Beaux-Arts (1864-1872) conserve d'intéressantes collections de peintures et de dessins : écoles du Nord (Rubens, Van Haarlem), école italienne (Niccolo Dell Abbate, Guido Reni, Solimena, …). L'école française est particulièrement riche pour les XVIIIe et XIXe siècles (Fragonard, Hubert Robert, Chassériau, Corot, Boudin, …). Un hommage particulier est rendu au poète et peintre quimpérois Max Jacob (1876-1944).


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