La construction navale
Saint-Nazaire se lança dans la construction navale. Dans les années
1860, un premier chantier fut implanté sur la presqu'île de Penhoët, où
fut réalisé un bassin prolongeant celui de Saint-Nazaire. La construction
de ce bassin – au cours de laquelle
l'ingénieur René Pocard-Kerviler, qui dirigeait les travaux, mit au jour
d'importants vestiges attestant l'existence d'un ancien port bronzier
néolithique – fut achevée en 1881. De ces
chantiers navals nazairiens devaient sortir les plus grands
transatlantiques français, le «Paris», l'«Île-de-France», le «Champlain»
et surtout le «Normandie» (1935), dont la construction nécessita
l'édification d'une nouvelle cale de 310 m de long, gagnée sur
l'estuaire de la Loire et taillée aux dimensions de la coque du navire.
Après avoir connu une période de déclin au début des années 1990
(taux de chômage de 18 % en 1995), cette activité de construction
navale semble connaître un nouvel essor (lancement du paquebot «Mistral»
en juin 1999), favorisé par la fermeture des sites de Dunkerque, La
Seyne, La Ciotat et Nantes, et la forte croissance mondiale du marché
des navires de croisière (4 millions de passagers en 1990,
5,5 en 1995, 8,5 en 2000 et des prévisions de 11 millions
de passagers en 2005, et de 14 millions en 2010). En 2000, avec des
commandes de 16 navires «à haute valeur ajoutée» — le tiers du marché mondial des
paquebots — dont le «Queen Mary II»,
le plus grand paquebot du monde, les Chantiers de l'Atlantique, premier
employeur privé des Pays de la Loire (12.000 salariés), ont un plan
de 1000 embauches directes sur la période 2000-2003.