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Encyclopédie Hachette
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Saint-Nazaire
Histoire
· La construction navale
· Un port charbonnier
· Une ville détruite pendant la Seconde Guerre mondiale



Chef-lieu d'arrondissement de la Loire-Atlantique, sur la rive droite de l'estuaire de la Loire; la ville rassemble 68.616 habitants [1999] (Nazairiens) et son agglomération 160.800 [1999].

Avant-port de Nantes, cinquième port de France (31,6 millions de tonnes de marchandises [1998]; 10,9 millions de tonnes de pétrole brut [1998]). Premier port généraliste de la façade atlantique (produits pour l'alimentation du bétail, bois, sucre (40 %), le port Atlantique Nantes Saint-Nazaire s'étend sur plus de 60 km le long de l'estuaire de la Loire. Il est composé de quatre sites majeurs : Nantes, en fond d'estuaire et au cœur d'une agglomération de plus de 500.000 habitants, traite près de 10 % du trafic total ; Donges et son terminal pétrolier desservent la première raffinerie française du groupe Elf-Antar, soit plus de 13 millions de tonnes par an ; Montoir, port rapide, est à la fois spécialisé dans les lignes régulières, l'agroalimentaire, le charbon et le méthane (premier port européen) ; Saint-Nazaire, port traditionnel à écluse, regroupe terminaux spécialisés et usines «bord à quai». Port-Atlantique est un des principaux pôles énergétiques français. Il traite l'ensemble des énergies fossiles : pétrole, gaz naturel et charbon. Ces trafics représentent moins de 70 % du trafic total du port.


Saint-Nazaire est également un pôle industriel majeur du Grand-Ouest : centre français de constructions navales (70 hectares de chantiers à Penhoët; les Chantiers de l'Atlantique, sont le premier site de construction navale français spécialisé dans les navires à haute valeur ajoutée, en particulier les navires de croisière de luxe); construction aéronautique (avec Nantes : tronçons de fuselage d'Airbus A 320 à A 340/500 et 600, et voilures d'ATR). La plate-forme industrielle de Saint-Nazaire a également des activités importantes dans les secteurs de la mécanique, la chaudronnerie lourde, la tôlerie fine, l'agroalimentaire (conserveries) et le BTP.


Station balnéaire; tourisme (Côte d'Amour, Grande Brière). Depuis 1975, la ville est reliée à Saint-Brévin, sur la rive gauche, par le pont à haubans le plus long du monde (3,35 km).


Histoire

En 1840, la population de Saint-Nazaire, village de quelque 900 habitants, situé sur un promontoire de granit formant une presqu'île à l'entrée de l'estuaire de la Loire, était composée essentiellement de pêcheurs et de marins spécialisés dans le pilotage des navires remontant le fleuve jusqu'à Nantes.


Prévoyant l'augmentation progressive du tonnage des navires, Nantes, dont le développement était freiné par l'ensablement du fleuve, souhaita se doter d'un avant-port de transit en eau profonde : les marchandises, sitôt débarquées à Saint-Nazaire étaient expédiées à Nantes par voie ferrée.


Dès 1840, l'État institua Saint-Nazaire point de départ pour le service postal transatlantique à destination de la Martinique, de la Guadeloupe, de la Guyane et du Mexique; la ville connut dès lors un développement rapide.


La construction navale

Saint-Nazaire se lança dans la construction navale. Dans les années 1860, un premier chantier fut implanté sur la presqu'île de Penhoët, où fut réalisé un bassin prolongeant celui de Saint-Nazaire. La construction de ce bassin – au cours de laquelle l'ingénieur René Pocard-Kerviler, qui dirigeait les travaux, mit au jour d'importants vestiges attestant l'existence d'un ancien port bronzier néolithique – fut achevée en 1881. De ces chantiers navals nazairiens devaient sortir les plus grands transatlantiques français, le «Paris», l'«Île-de-France», le «Champlain» et surtout le «Normandie» (1935), dont la construction nécessita l'édification d'une nouvelle cale de 310 m de long, gagnée sur l'estuaire de la Loire et taillée aux dimensions de la coque du navire. Après avoir connu une période de déclin au début des années 1990 (taux de chômage de 18 % en 1995), cette activité de construction navale semble connaître un nouvel essor (lancement du paquebot «Mistral» en juin 1999), favorisé par la fermeture des sites de Dunkerque, La Seyne, La Ciotat et Nantes, et la forte croissance mondiale du marché des navires de croisière (4 millions de passagers en 1990, 5,5 en 1995, 8,5 en 2000 et des prévisions de 11 millions de passagers en 2005, et de 14 millions en 2010). En 2000, avec des commandes de 16 navires «à haute valeur ajoutée» — le tiers du marché mondial des paquebots — dont le «Queen Mary II», le plus grand paquebot du monde, les Chantiers de l'Atlantique, premier employeur privé des Pays de la Loire (12.000 salariés), ont un plan de 1000 embauches directes sur la période 2000-2003.


Un port charbonnier

De 1895 à 1914, Saint-Nazaire n'était qu'un port de transbordement et, avant tout, un port charbonnier (importation des houilles de Cardiff). À partir de 1917, le premier conflit mondial le transforma en un des principaux points de débarquement des unités canadiennes et américaines.


Une ville détruite pendant la Seconde Guerre mondiale

De 1941 à 1943, l'armée d'occupation allemande construisit une base sous-marine à l'emplacement de la darse du bassin de Saint-Nazaire, qui était alors le seul port de la façade Atlantique ouest capable de recevoir les grands cuirassés allemands. En 1942 et 1943, d'intenses bombardements alliés se succédèrent sur la ville.


La ville, entièrement détruite pendant le conflit, fut libérée le 11 mai 1945, puis reconstruite sous la direction de l'architecte Noël Lemaresquier.


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