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DEPART DE L'HYDRAVION 'CATAPULTÉ DE L'ÎLE-DE-FRANCE 13 août 1928
Depuis 1927, diverses tentatives, américaines et allemandes, sont faites pour combiner le transport maritime et le transport aérien, de façon à réduire la durée d'acheminement du courrier entre l'Europe et l'Amérique. En 1928, la Compagnie générale transatlantique décide d'accélérer l'acheminement du courrier déposé au bureau flottant de la ligne de New York. Les dépêches parcourront les 150 derniers miles, dans un sens comme dans l'autre, dans un hydravion lancé du bord par catapulte, 12 à 24 heures pourront ainsi être gagnées à la distribution. Cette option pouvait être demandée au départ de n'importe quel bureau de France, moyennant le paiement d'une surtaxe de 10 francs. L'Ile-de-France sera le seul paquebot à bénéficier de ce service réalisé pour la première fois le 13 août 1928, au large de New York, avec le lieutenant Demougeot comme pilote de l'hydravion, le retour se faisant le 23 août. LETTRE CATAPULTÉE DE L'ÎLE-DE-FRANCE, DE NEW YORK VERS LE HAVRE 23 août 1928 Musée de La Poste, Paris Le premier service par catapulte, en août 1928, a donné lieu à une émission douteuse dans un but de pure spéculation : le contrôleur des services maritimes postaux de l'Île-de-France, avant le départ du Havre, achète une grande quantité de feuilles du 90 c Berthelot et du 1F50 Pasteur, et organise la pénurie des timbres à 10 francs, normalement prévus pour la surtaxe. A l'arrivée à New York, il se présente devant le consul de France, justifie le manque de timbres à 10 francs par le succès du vol par catapulte et obtient du consul l'autorisation de faire imprimer la surcharge de 10 F sur les3 000 timbres à 90 c et les 1 000 timbres à 1F50 dont il dispose. Le 23 août, les négociants en timbres-poste et les philatélistes qu'on avait judicieusement informés sont présents à l'arrivée de Île-de-France au Havre, où les timbres neufs surchargés sont vendus à 35 francs l'unité. Le soir même, le prix atteint 100 francs. Pendant la traversée, seulement 1 135 timbres Berthelot et 250 Pasteur ont été vendus pour affranchir du courrier déposé à bord, soit 1 385 sur les 4 000 imprimés. Les services maritimes postaux du Havre saisiront à bord 364 timbres surchargés non vendus. Cette opération spéculative, montée de toutes pièces par le contrôleur des services maritimes postaux de l'Île-de-France lui aura donc permis de vendre 2 150 timbres-poste à des prix largement prohibitifs. Ultérieurement, d'autres liaisons aériennes par la catapulte de l'Île-de-France seront réalisées : un aller-retour en septembre 1928, puis quatre durant l'été 1929 et enfin six autres durant l'été 1930. D’après «Le Patrimoine du Timbre-Poste Français» - Éditions Flohic, 1995 |