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Timbroscopie N° 175 - Janvier 2000
Au détour d´un catalogue de vente, au fond d’une boite, dans une vieille collection, se cachent parfois une lettre inédite, un document ou un timbre jamais vu. Catalogues consultés, ouvrages fébrilement parcourus, ... rien !
Ce n’est pas coté, c’est vaguement décrit, parfois dans un vieil ouvrage ou, au contraire, une mention imprécise en bas de page...
S’agit-il du Chopin ? De la pièce qui fera saliver d’envie les autres collectionneurs ? Un des fleurons de la collection ? La vérité est parfois cruelle.
L’impression en héliogravure donne des images aux couleurs vives, qui plaisent.
Les machines modernes permettent de multiplier les couleurs.
Il n’est pas rare qu’il y ait six couleurs employées pour l’impression d´un timbre-poste.
Les encres doivent répondre à des caractéristiques techniques précises.
Elles sont très " couvrantes " mais elles doivent être très fluides.
Les solvants employés sont spécifiques.
Ces encres ont la fâcheuse tendance de se dissoudre, plus ou moins complètement, dans certains solvants, qu’il est facile de se procurer dans le commerce. Aussi certains n’ont-ils pas pu résister à la tentation. Un godet, quelques centilitres d´un produit acheté en droguerie, voilà les seuls outils nécessaires pour faire de belles " variétés ". Le Retable de la Chartreuse de Champagnol, émis en novembre 1987, est imprimé en six couleurs, comme les marques marginales du bloc de quatre le montrent. Ce timbre se prête magnifiquement au traitement chimique. Le solvant utilisé n’altère pas la gomme, le timbre reste intact. Suivant la durée d’immersion dans le liquide, certaines couleurs disparaissent plus ou moins rapidement. Un fragment découpé d´un " document officiel " édité par la Poste, a subi le même régime. L’oblitération rouge, employée traditionnellement pour les timbres émis pour la Croix-Rouge française, n’a pas été altérée par le solvant. Qui pourrait croire qu’il ne s’agit pas d’une " erreur d’impression " ?
Pour le tableau de Jacques Birr, Percheron, émis en 1978, le procédé est encore plus simple.
Il suffit d’utiliser une gomme à crayon et de frotter.
On peut ainsi faire disparaître certaines parties du dessin, imprimées en noir.
Il existe bien d’autres recettes pour modifier, peu ou prou, l’aspect d´un timbre.
Certaines variétés proviennent d´un défaut d’impression; beaucoup d’autres de l’imagination et de l’habileté de faussaires.
À vous de conclure... Jean-François Brun
Article de Jean-François Brun paru dans Timbroscopie N° 175 - Janvier 2000
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